Quels ont été les effets de la crise sanitaire sur la gestion de votre entreprise ?
Cette crise sanitaire nous a permis de prendre conscience de l’extrême importance du lien social qui se crée dans l’entreprise. L’exemplarité du manager a été centrale pour traverser la crise et maintenir l’engagement. Nous avons demandé à nos managers de « sur communiquer » et d’être présents auprès de leurs équipes. Nous sommes convaincus que la proximité du manager avec son équipe renforce la cohésion d’équipe, c’est la clef de la réussite, de l’engagement et du bien-être des salariés.
Par ailleurs, nous avons demandé à nos managers de tenir compte de la situation personnelle de chacun de ses collaborateurs en maintenant un lien régulier et personnalisé.
Enfin, chez Hub One nous avons fait le choix de ne pas recourir au chômage partiel pour éviter d’être une entreprise à deux vitesses et créer possiblement un sentiment d’exclusion.
Personnellement, je me suis efforcé à beaucoup communiquer avec les différents cercles de l’organisation. J’ai conduit de nombreuses actions de prise de parole et je me suis astreint à répondre à toutes les questions. Je me suis attaché à être encore plus exemplaire, à ne pas laisser l’ombre d’un doute sur quoi que ce soit. J’ai maintenu la dynamique en projetant l’entreprise, en étant investi sur des projets de développement et en mettant tout en œuvre pour construire l’avenir.
Comment envisagez-vous l’après-crise ?
Même si le télétravail peut avoir des vertus, l’enjeu des entreprises va être de recréer l’envie de retourner sur site. Ceci passera nécessairement par de la proximité avec les équipes. Il va falloir renforcer ou reconstruire la cohésion d’équipe. Cette période a fait sauter les résistances et les idées préconçues que nous avions sur le télétravail. L’enjeu va être de trouver le bon équilibre sans exclure personne.
Quelles sont les compétences indispensables attendues d’un dirigeant pour gérer la sortie de crise ?
La capacité à être chaleureux, à créer du lien avec l’ensemble des équipes et à se comporter comme un entrepreneur sont clés. Cela passe par une réelle agilité à s’adapter et à appréhender rapidement la reprise, en ajustant les coûts, en repensant le modèle et en mettant l’intérêt de l’entreprise au-dessus de ses intérêts personnels. Il faut faire preuve d’une grande autonomie, savoir prendre des initiatives en analysant la situation (vision 360°), innover et bien évidemment savoir manager à distance. Enfin, être capable de gérer la complexité, savoir-faire par soi-même, embarquer un collectif dans des contextes compliqués et conduire des transformations majeures deviennent des compétences indispensables.
Ma conviction est que le Dirigeant devra être encore plus mobilisé dans la reconstruction et faire preuve de persévérance et d’innovation.